La Gendarmerie au régime sec

Après les tribunaux, les bureaux de poste et les casernes, la gendarmerie nationale pourrait être amenée à revoir ses implantations sur le territoire nationale. Selon une note rédigée par Stéphane Bouillon, alors conseiller du Premier ministre et actuellement préfet de Corse, transmise à l’AFP, il serait question de supprimer 175 brigades et 15 escadrons de gendarmes mobiles.

Selon ce document, daté du 25 juillet dernier (soit au lendemain de la publication de la nouvelle carte militaire), c’est la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGCN) qui envisage la suppression de ces unités dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Pour mémoire, au 1er janvier prochain, la gendarmerie sera placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, sans perdre toutefois sa spécificité militaire.

Du côté de la place Beauvau, on assure que « rien n’est décidé ». Sans doute se souvient-on des mésaventures du gouvernement Jospin avec son intention de réformer la carte des commissariats et des brigades de gendarmerie, qui avait à l’époque suscité les protestations des élus locaux, inquiets de voir disparaître un service public essentiel à leurs yeux. Cependant, si le ministère de l’Intérieur s’est montré prudent, il n’en reste pas moins qu’il a confirmé la suppression de 3.000 postes de gendarmes dans « les années à venir ».

Enfin, les écoles de gendarmerie sont également dans le collimateur de la RGPP. Il y a quelques semaines, la fermeture de celle du Mans était d’ores et déjà acquise au profit de l’école de Châtellerault. Certains y avaient vu du « copinage » politique, le maire de la commune viennoise ayant l’étiquette « Nouveau Centre », comme le ministre de la Défense, Hervé Morin. Au final, la polémique aura fait long feu car aussi bien l’école du Mans que celle de Châtellerault devraient fermer leurs portes d’ici à 2012. Sur les huit écoles de gendarmerie, celles de Montluçon (Allier) et de Tulle (Corrèze) seraient conservées et deux autres seraient ouvertes.

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