Possible rapprochement entre DCNS et les ex-Chantiers de l’Atlantique

Alors en visite au siège des ex-Chantiers de l’Atlantique, le président Sarkozy a évoqué l’idée d’un rapprochement de ces derniers avec DCNS, l’ancienne Direction des constructions des navales de la Délégation générale pour l’armement (DGA), actuellement associée à Thales, le spécialiste de l’électronique de défense.

« Est-ce que, durablement, on peut rester avec un chantier qui construit du civil et un chantier qui construit du militaire, c’est un vrai sujet », a ainsi demandé le chef de l’Etat, devant les salariés du constructeur naval. « Je sais très bien que parmi vous, vous n’êtes pas tous d’accord, y compris parmu les organisations syndicales » a-t-il poursuivi. « Je ne tranche pas, je n’annonce rien, je dis simplement qu’il va falloir qu’on en parle » a lancé le président.

Cette idée d’un rapprochement entre ces deux entités n’est pas nouvelle. Alors ministre des Finances, Nicolas Sarkozy l’avait déjà émise il y a 4 ans. A l’époque, le ministère de la Défense s’y était opposé, estimant que « la logique économique, opérationnelle et technologique de la construction navale militaire » était « sensiblement différente de celle du naval civil. »

Pour DCNS, l’intérêt d’une telle opération reste à prouver étant donné que l’essentiel pour les bâtiments militaires réside dans la conception de leurs équipements et non dans celle de leur coque, dont la réalisation peut être confiée à un sous-traitant, comme cela aurait dû être le cas pour le second porte-avions.

Une des données capitales de ce dossier est que DCNS, détenue à 75% par l’Etat et à 25% par Thales, est l’industriel français sur qui repose la composante navale de la dissuasion nucléaire. Si ce nouvel ensemble doit voir le jour, l’Etat français devra par conséquent s’assurer d’une minorité de blocage au sein du capital afin d’influer sur les décisions stratégiques.

Les anciens Chantiers de l’Atlantique sont contrôlés par le sud-coréen STX, après l’avoir été par le norvégien Aker Yards et le français Alstom. Le gouvernement compte racheter 9% du capital de l’entreprise fera sans doute jouer son droit de préemption sur les 25% actuellement détenus par Alstom.

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