Nexter remporte un contrat de 320 millions d’euros

La Délégation générale de l’armement (DGA) a choisi le groupe public d’armement terrestre Nexter pour assurer le soutien logistique des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) dont les premiers exemplaires ont déjà été perçus par l’armée de Terre. Le montant du contrat s’éleve à 320 millions d’euros et prendre effet à partir de la mi-2009 pour arriver à terme en 2015.

Ce choix n’est pas trop suprenant : le VBCI est en effet fabriqué par Nexter, en collaboration avec Renault Trucks Defense pour notamment le moteur et la boîte de vitesse. Selon le contrat, le groupe public s’est engagé à maintenit un taux de disponibilité de ces véhicules de 95%, même en opération extérieures.

Doté de 8 roues motrices et d’une masse de 25 tonnes, le VBCI, qui se décline en véhicule de poste de commandement (VPC) et en véhicule de combat d’infanterie (VCI), coûte environ 4 millions d’euros. Près de 650 exemplaires, selon les recommandations du Livre blanc sur la défense, devraient être mis en service par l’armée de Terre d’ici 2015 et ainsi remplacer les AMX-10P.

Le VBCI connaît cependant quelques difficultés à l’exportation. En mai dernier, le ministère britannique de la Défense lui a préféré le Piranha 5 8×8, développé par Mowag, une société suisse rachetée par l’américain General Dynamics. Le marché portait sur l’acquisition de 2.000 véhicules dans le cadre du programme FRES (Future rapid effect system).

Autre concurrent du VBCI, le Boxer est développé par le néerlandais Stork et les allemands Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall Landsysteme. A l’origine, ce projet était franco-allemand mais les Français s’en sont retirés en 1999 après l’implication des Pays-Bas et du Royaume-Uni (qui en fera d’ailleurs de même en 2003).

Enfin, évincé de la « short-list » des Britanniques pour le programme FRES et mis à mal par les difficultés budgétaires de l’armée suédoise, qui était impliquée dans son développement, le programme SEP 8×8 d’Hägglunds battait de l’aile. Mais les dirigeants de l’entreprise scandinave, filiale de BAE Systems, assurent continuer à y croire.

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