Un attentat à Tripoli trouble le Liban

La ville libanaise de Tripoli, qui a été le théâtre d’affrontements communautaires meurtriers entre alaouites et sunnites au cours de ces dernières semaines, a été touché par un attentat qui a tué au moins 14 personnes, dont 9 militaires et un enfant de 8 ans.

Cette attaque s’est produite au lendemain du vote de confiance du Parlement en faveur du gouvernement d’union de Fouad Siniora et le jour même de la visite à Damas du président libanais nouvellement élu, Michel Sleimane. La rencontre avec son homologue syrien vise à normaliser les relations entre Beyrouth et Damas, près de 3 ans après le retrait de la Syrie du pays du Cèdre.

L’attentat a été réalisé à l’aide d’une valise piégée déposée dans la rue commerçante de Massarif, dans le centre de la ville de Tripoli. La bombe placée à l’intérieur à explosé lors du passage d’un bus souvent emprunté par des militaires libanais. Outre les les 14 tués, l’explosion a blessé une quarantaine de personnes, dont certaines sont dans un état grave.

L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment. Cependant, son mode opératoire est similaire à celui de l’attentat commis en février 2007 et qui avait également pris pour cible un bus dans le nord du pays. L’action avait été revendiquée par un groupe islamiste et il semblerait bien, justement, que ce soit ces derniers qui aient le plus intérêt à troubler le retour progressif du Liban vers la paix.

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