Nouveaux coups durs portés contre Al Qaïda

Le réseau terroriste Al-Qaïda a confirmé la mort de Midhat Mursi al-Sayid Umar, alias Abou Khabab al-Masri, un de ses spécialistes en armes biologiques et chimiques, par un communiqué publié par un site Internet (alekhlaas.info) fréquemment utilisé les mouvements islamistes.

Lundi dernier, Islamabad avait déjà annoncé le décès d’Umar lors du tir d’au moins trois missiles, vraisemblablement américains, sur une maison du village d’Azam Warsak, au Waziristan sud, l’une des zones tribales autonomes pakistanaises. Ces dernières sont par ailleurs les bases arrières des talibans qui mènent leurs opérations de guerilla en Afghanistan.

Une récompense de 5 millions de dollars avait été promise par les Etats-Unis pour la capture ou la mort d’Umar. Ce dernier, d’origine égyptienne, aurait dirigé un camp d’entraînement d’Al-Qaïda. « Un ‘expert’ a pu nous quitter mais il laisse derrière lui, grâce à Dieu, des experts qu’il a formés pendant des années », affirme par ailleurs le communiqué diffusé par l’organisation de Ben Laden, qui promet également de le venger. Toujours selon le communiqué, trois autre chefs d’Al Qaïda ont péri lors de l’attaque. Il s’agirait de Abou Mohammed Ibrahim bin Abi Farag al-Masri, Abdul-Wahab al-Masri et d’Abou Islam al-Masri.

La mort d’Umar avait déjà été annoncée, en janvier 2006, avant d’être démentie, comme celle du numéro 2 d’Al-Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri. Par exemple, en octobre 2002, une rumeur d’origine russe affirmait qu’il avait été tué lors d’une opération menée par des forces spéciales non identifiées. Evidemment, l’information, donnée à l’époque par l’agence Itar-Tass, était fausse.

Selon la chaîne américaine CBS, cette fois, Zawahiri aurait été gravement blessé lors d’une frappe ciblé – sans que l’on sache exactement si il s’agit de la même qui a visé Umar – dans le Waziristan-Sud. Les journalistes de CBS s’appuient sur une lettre qui aurait été signée par le chef taliban pakistanais Beïtullah Mehsud et dans laquelle il demande l’envoi d’un médecin pour soigner Zawahiri « qui souffre beaucoup » avec « des blessures infectées. »

Cette information n’a pas été confirmée par l’armée pakistanaise, qui a fait savoir, samedi dernier, qu’elle n’avait « aucune information fiable » à ce sujet. Le porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan, Maulvi Omar, a également démenti les affirmations de CBS. « C’est totalement dénué de fondement. Ces allégations sont absurdes, elles ne contiennent rien de vrai » a-t-il ainsi déclaré à l’Agence France Presse. « Baitullah n’a jamais écrit de lettre à personne. Nous n’avons jamais demandé la moindre aide ou assistance » a-t-il encore insisté.

Cependant, le groupe IntelCenter, spécialiste de la surveillance de l’activité des groupe islamistes sur Internet, a répéré des informations circulant sujet d’Ayman al-Zawahiri indiquant qu’il « aurait été tué ou gravement blessé dans les frappes. » Selon IntelCenter, Al Qaïda « publierait assez vite une vidéo ou un communiqué écrit » en cas de décès du numéro 2 de l’organisation terroriste.

Enfin, un autre communiqué diffusé le 31 juillet dernier par Al-Qaïda, via le même site Internet, a reconnu la mort d’un autre de ses chefs. En effet, Abou Abdallah Chami a été tué avec trois autres militants, dans une frappe aérienne. Cela étant, aucune précision concernant la date et le lieu n’ont été données. Chami s’était évadé de la prison de Bagram en juillet 2005, en compagnie Abu Khabab al-Masri et du libyen Mohammed Hassan, alias Abou Yahya al-Libi. Ce dernier a menacé de mort, dans un message vidéo, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite.

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