De la drogue à bord d’un sous-marin
La Marine mexicaine a arraisonné, mardi 16 juillet, un sous-marin transportant de la drogue alors qu’il naviguait dans l’océan Pacifique, au large de l’Etat d’Oaxaca, au sud du pays.
Le submersible en question n’est évidemment pas un SNLE mais un navire fabriqué artisanalement en Colombie pour le transport de drogue. Le sous-marin maintenait son cap vers le nord quand il a été repéré à 320 km des côtes. Les marins mexicains ont attendu qu’il fasse surface pour l’intercepter et arrêter sans violence les quatre membres d’équipage qui se trouvaient à son bord. Ces derniers ont ensuite été hélitreuillés et conduits à Huatulco.
Selon les déclarations faites à la presse, les suspects se sont présentés comme étant des pêcheurs contraints par les trafiquants de drogue colombiens de transporter leur cargaison sous peine de voir leur famille menacée. Ils seraient en outre partis de la ville colombienne de Buenaventura depuis une semaine.
Les cartels colombiens utilisent généralement des submersibles pour envoyer leur cargaison à des bateaux situés en haute-mer. Ces sous-marins, longs en moyenne d’une dizaine de mètres, leur permettent d’échapper aux radars et d’être ainsi moins susceptibles de se faire repérer.
Ce n’est pas la première fois qu’un sous-marin artisanal a ainsi été intercepté. Les forces colombiennes en ont arraisonné pas moins de neuf au cours des trois dernières années. En août 2007, un bateau de ce type, avec plusieurs tonnes de cocaïne à son bord, avait été également repéré au large du Guatemala par la Marine américaine.
Si les performances de ces submersibles artisanaux sont modestes, la police colombienne avait cependant mis la main, en 2000, sur un exemplaire de taille en cours de fabrication. Long de 25 métres, ce sous-marin aurait pu être capable de plonger à plus de 100 mètres de profondeur et parcourir 3.000 nautiques (environ 5500 km).
(c) Ministère de la Marine (Mexique)
