Budget d’équipement de la Défense : une « quasi priorité »

Lors du débat d’orientation sur les finances publiques à l’Assemblée nationale, ce mardi 15 juillet, le ministre des Comptes, Eric Woerth a indiqué les plafonds de dépenses pour les différents ministères pour la période 2009-2011.

Le mot d’ordre est de « stabiliser les dépenses en euros constants », c’est à dire hors inflation, et il s’appliquera à presque toutes les missions de l’Etat, selon une répartition que le ministre a présenté aux parlementaires.

Ainsi, le budget de la mission « travail et emploi » devrait sensiblement baisser de 4,17% pour s’établir à 11,86 milliards d’euros et celui de la mission « Ville et Logement » ne sera plus que de 7,58 milliards d’euros après une réduction de 6,88%.

En revanche, d’autres budgets vont augmenter, comme celui de la Justice (+2,62%), celui de l’Enseignement supérieur et de la récherche (+1,8 milliards d’euros par an) ou encore celui du ministère de l’Education nationale (+2,1%, à 60,3 milliards d’euros) qui devrait perdre 13.500 fonctionnaires en 2009.

Quant au ministère de la Défense, ses crédits devraient progresser de 0,95% pour atteindre les 37,21 milliards d’euros. L’essentiel de cette augmentation sera affecté au budget d’équipement, qui est une « quasi-priorité », selon M. Woerth.

« Le budget d’équipement de la Défense est devenu une quasi-priorité contrairement à ce que l’on entend ici ou là probablement de la part d’observateurs mal informés », a ainsi déclaré le ministre. Les crédits alloués aux équipements devraient atteindre « 18 milliards en moyenne » sur la prochaine de programmation militaire (contre 15 milliards sur la précédente). Pour 2009, le ministère de la Défense pourrait supprimer 8.250 postes et le ministère de l’Intérieur (dont vont dépendre les gendarmes à compter de l’année prochaine) 2.953.

Au final, les dépenses de l’Etat devraient être de l’ordre de 276,75 milliards d’euros en 2009, ce qui représente une augmentation des dépenses de 2%. Ce chiffre devrait tomber à 1,75% en 2010 et en 2011. Cette politique d’économie vise à réduire le déficit public à 2% du PIB.

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