14 juillet : Le président Sarkozy cherche à adoucir les angles

Les relations entre le président de la République et chef des armées, Nicolas Sarkozy, et les militaires ont été difficiles ces dernières semaines, avec, entre autre, l’annonce d’une nouvelle politique de défense contestée, la traque des membres du groupe Surcouf, et l’affaire de Carcassonne où un sergent d’un Groupe de Commandos Parachutistes (GCP) du 3e RPIMa avait blessé 17 personnes au cours d’un démonstration d’assaut.

Le qualificatif « d’amateurs » lancé par le chef de l’Etat au lendemain du drame avaient été très mal pris par les militaires qui se sont sentis offensés pour l’erreur d’un seul.  Enfin, la démission chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Cuche, a encore accentué le malaise entre le président et l’armée française.

Cependant, à la veille du défilé du 14 juillet, l’heure est à l’apaisement. Lors de la garden party du ministère de la Défense, à laquelle le président n’a pas assisté, contrairement aux usages, Hervé Morin a insisté sur le « professionnalisme » des militaires.

« Par vos efforts, par votre assiduité, par votre professionnalisme, par votre organisation, vous montrez aux Français combien ils peuvent être fiers de leurs soldats », a-t-il déclaré.

Quant au chef de l’Etat, il a « renouvelé » sa confiance aux militaires à l’occasion d’un message adressé aux armées où il a fait référence à la réforme du ministère de la Défense et au drame de Carcassonne.

« En tant que chef des armées et au nom de tous nos compatriotes, je vous assure de toute mon estime et mon amitié et je vous renouvelle ma confiance dans vos capacités à exécuter vos missions quotidiennes et à construire notre défense de demain », a affirmé le président.

« Comme vous et comme tous les Français, j’ai été profondément meurtri et choqué par le drame de Carcassonne », a-t-il poursuivi, « un tel évènement n’engage pas la confiance que j’ai dans nos armées ni celle que les Français leur témoignent » a-t-il précisé.

Ces paroles adressées aux militaires par le chef de l’Etat viennent après la perception d’un malaise dans les armées, malaise dont les média ont rendu compte ces derniers jours, laissant entendre pour certains d’entre eux que des manifestations d’humeurs étaient susceptibles de se produire à l’occasion du défilé du 14 juillet. Seront-elles suffisantes pour dissiper les malentendus et réconcilier le président et les militaires?

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]