La Russie est une menace, selon les services secrets britanniques

Alors que le Premier ministre britannique, Gordon Brown, s’est entretenu, lundi, avec le président russe Dimitri Medvedev, à l’occasion du sommet du G8 à Hokkaido au Japon, les services de renseignement du Royaume-Uni considéreraient la Russie comme la troisième menace après le terrorisme avec Al-Qaïda et la prolifération nucléaire avec l’Iran, selon le quotidien « The Times ».

Toujours d’après le quotidien, les agents des trois agences russes de renseignement seraient nombreux à opérer en territoire britannique, ce qui oblige le pays à mobiliser d’importantes ressources pour le contre-espionnage, tant au niveau militaire qu’industriel.

Les relations entre les deux pays se sont tendues depuis novembre 2006, avec l’affaire de l’empoisonnement au Polonium 210 du dissident russe Alexandre Litvinenko.

En mai 2007, le suspect de cet assassinat, Andreï Lougovoï, avait fait l’objet d’une demande d’extradition auprès de la Russie de la part de Londres. Or, Moscou a toujours refusé de remettre Lougovoï aux autorités britanniques. En réponse au refus du Kremlin, ces dernières ont expulsé quatre diplomates russes de Grande-Bretagne.

Autre dossier épineux : le traitement réservé par Moscou à la major pétrolière British Petroleum (BP), dont les bureaux ont été visité par les services de renseignements russes, de même que ceux du joint-venture TNK-BP.

Tout cela sans oublier la convocation d’Anthony Brenton, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Moscou, par le ministère russe des Affaires étrangères en janvier dernier, après l’ouverture de deux antennes du British Council (l’une à Saint-Petersbourg, l’autre à Ekaterinbourg), contre la volonté du Kremlin.

Enfin, et comme au temps de la guerre froide, la reprise des vols de bombardiers stratégiques dans le nord de l’Europe, décidée en août 2007 par Vladimir Poutine, a obligé les aviateurs britanniques de la RAF à intervenir près de 21 fois au cours des 12 derniers mois en raison de la violation de l’espace aérien de l’Otan par des avions militaires russes.

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