Les Emirats intéressés par le Rafale

Bien qu’il soit un bijou technologique en plus d’être très performant par rapport à ses concurrents, le Rafale a connu plusieurs échecs récemment à l’exportation. Ainsi, la Corée du Sud, les Pays-Bas et Singapour ont préféré rester fidèles aux avionneurs Américains. Le Maroc, pays pourtant proche de la France, a choisi le F-16 pour des raisons de coût. Enfin, le royaume d’Arabie Saoudite, déjà client du Royaume-Uni avec l’achat de Tornado, s’est laissé séduire par l’Eurofighter. Les qualités intrinsèques du Rafale ne sont évidemment en cause, les contrats de ce type faisant trop souvent la part belle au lobbying et aux coups bas.

Cependant, les choses pourraient changer pour le dernier né des avions de combat de Dassault Aviation. Les Emirats Arabes Unis ont en effet part de leur intérêt pour le Rafale en vue de remplacer à partir de 2013 ses 63 Mirage 2000 qui équipent actuellement les forces aériennes d’Abu Dhabi. Selon une source officielle, citée par l’agence officielle Wam, « des discussions se déroulent à ce propos entre le gouvernement des Emirats arabes unis et la République française. »

Outre l’achat de Mirage 2000, les Emirats ont été les seuls à acquérir des chars Leclerc auprès de la France et cela, malgré les cafouillages dûs à un contrat de vente mal négocié du côté français. Les deux pays coopérent étroitement sur le plan militaire depuis plusieurs années. Des exercices communs aux deux armées sont régulièrement organisés et la France installera prochainement une base interarmées à Abou Dhabi, le pays le plus important des Emirats arabes unis.

Du côté de l’Elysée, Nicolas Sarkozy estime que l’intention émiratie d’acheter éventuellement des Rafale est « une bonne nouvelle pour la France. » Le chef de l’Etat a par ailleurs précisé qu’ « il n’y a pas de date fixée ni de négociations commerciales entamées à ce stade. En cas de signature prochaine de contrat, les premiers appareils pourraient être livrés à partir de 2012. Les discussions vont se poursuivre dans les semaines qui viennent. »

Pour Dassault, ce contrat est perçu comme « un facteur déclenchant ». Actuellement, le Rafale est en concurrence sur plusieurs appels d’offre, notamment en Inde, où il est question d’acheter 126 avions de combat pour un montant de 6,4 milliards d’euros. Par ailleurs, la Libye a donné un accord de principe portant sur l’achat de 14 appareils.

Le Rafale est également bien placé pour remporter la mise en Suisse où il est prévu d’acheter une vingtaine d’avions de combat en 2010. Enfin, la Grèce pourrait également être tentée par le chasseur polyvalent de Dassault, d’autant plus qu’elle en est déjà cliente après l’achat de Mirage 2000. Ses forces aériennes ont d’ailleurs réceptionné quinze exemplaires en novembre dernier sur la base aérienne de Tanagra.

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