Baptême du feu pour l’AASM

Le 20 avril, un convoi de l’Otan et un hélicoptère se retrouvent sous le feu de talibans dans le sud de l’Afghanistan. Pour se dégager, une demande d’appui au sol est faite. Une patrouille composée d’un Rafale et d’un Mirage 2000 D placés en alerte sont donc appelés à intervenir.

Les mauvaises conditions météorologiques et la faible visibilité imposent le choix du tir da la nouvelle bombe AASM (Armement air-sol modulaire) sur la cible désignée par un contrôleur air canadien du convoi attaqué. Ce dernier a donc transmis les coordonnées GPS de l’objectif à traiter au Rafale qui a ensuite délivré avec succès sa bombe de 250 kg.

Seulement, ce premier coup au but n’a pas suffi. Une trentaine de minutes plus tard, une autre bombe AASM a été larguée par le Rafale. La météo s’étant améliorée, le Mirage 2000 D a ensuite procédé à un tir d’une munition à guidage laser de type GBU 12 pour tirer définitivement le convoi d’affaire.

Développé par SAGEM DS, l’AASM est une arme qui associe des systèmes de guidage et d’augmentation de portée à une charge, en l’occurrence une bombe de 250 kg, ce qui donne la capacité « fire and forget » (tire et oublie) aux avions qui en sont équipés. Cette munition peut donc frapper avec une grande précision des objectifs situés à 15 km de distance en cas de largage à basse altitude, ou à 50 km si le tir se fait à haute altitude, ce qui permet au chasseur-bombardier d’éviter les défenses aériennes ennemies.

Il existe deux sortes d’AASM. Une version est équipée d’un système de guidage GPS ont une précision « décamétrique », c’est à dire d’une dizaine de mètres. L’autre version est encore plus précise grâce à la caméra infrarouge dont elle est munie.

Cet armement, entré tout récemment en dotation dans l’armée de l’air et la marine nationale, fait partie de la panoplie du Rafale qui peut en emporter jusqu’à 6 exemplaires selon les missions demandées. Près de 3.000 AASM ont été commandés à ce jour.

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