Un bombardier B-1 prend feu au Qatar
Il semblerait que 2008 ne soit pas une bonne année pour les bombardiers américains. Après le crash d’un B-2 il y a quelques semaines, un Rockwell B-1 Lancer a pris feu vendredi soir, peu après s’être posé sur la base d’Al-Udeid, situé à 35 kilomètres au sud de Doha, au Qatar.
L’incident a eu lieu aux alentours de 19h10, alors que l’appareil roulait sur la piste. L’équipage, composé par quatre personnes, a eu le temps d’évacuer l’avion avant que l’incendie ne soit maîtrisé. Le communiqué diffusé par l’US Air Force n’a pas précisé la cause exacte de l’incident mais a indiqué l’ouverture d’un enquête, comme c’est d’ailleurs toujours le cas en pareilles circonstances.
Selon un responsable du Pentagone, l’incendie aurait éclaté après que l’appareil ait heurté quelque chose sur la piste.
Le B-1 Lancer est un bombardier à long rayon d’action de conception américaine entré en service dans l’US Air Force en 1986. Doté d’une voilure à géométrie variable, cet avion supersonique peut emporter jusqu’à 60 000 kg de charge offensive aussi bien nucléaire que conventionnelle. Le B-1 B peut, en outre, accomplir des missions de pnétration à basse altitude.
Ce n’est pas la première fois qu’un B1-B est impliqué dans un incident. Un prototype avait été perdu en août 1984 lors des essais en vol. En 1987 et en 1997, deux accidents dûs l’un par une collision avec un oiseau, l’autre par une erreur de pilotage, ont causé la mort d’au moins sept aviateurs. En 1998, un B-1 s’est écrasé alors qu’il survolait le Kentucky. En décembre 2001, un autre appareil a été perdu au-dessus de l’Océan indien alors qu’il venait de décoller de la base de Diego Garcia pour une mission de bombardement lors de l’opération Enduring Freedom. Les conditions de l’accident sont restées jusqu’à présent classifiées.
Enfin, en mai 2006, un B-1 s’était posé sur le ventre sur la base de Diego Garcia. Le pilote avait oublié de sortir le train d’atterrissage de l’appareil, qui avait d’ailleurs pris feu. L’équipage s’en était sorti indemne.
