Piloter un F-16 I peut être dangereux pour la santé
L’armée de l’air israélienne a décidé de suspendre, le 21 mars dernier, tous les vols d’entraînement à bord de F-16 I « Soufa » (Storm ou Tempête) après la découverte dans un des avions en cause d’un produit cancérigène à forte dose, le méthanal ou formaldéhyde, qui est un gaz irritant.
En juin 2004, un organisme dépendant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé ce produit comme cancérigène et il serait la cause de leucémies et de cancers de la bouche, des fosses nasales et des sinus.
Des pilotes de F-16 I s’étaient déjà plaints, il y a trois ans, de démangeaisons dans la bouche et d’une forte odeur émanant du cockpit. La multiplication récentes des plaintes a conduit le commandement de l’armée de l’air à mener des investigations qui ont donc permis de détecter la présence de méthanal dans un des appareil.
Même si le risque qu’un aviateur ayant été en contact avec cette substance soit malade est d’une chance sur 100 000, l’armée de l’air israélienne va soumettre ses équipages de F-16 I à des tests médicaux.
Le constructeur du F-16 I, l’avionneur américain Lookheed Martin, a été mise au courant de ce problème et va aider l’armée de l’air israélienne a mener son enquête. Toutefois, la société a précisé n’avoir reçu aucune information de ce type de la part d’autres pays utilisant des F-16.
Les forces aériennes israéliennes sont équipées de F-16 depuis bientôt 30 ans. C’est avec cet appareil qu’Israël avait lancé un raid contre le complexe nucléaire irakien d’Osirak, en juin 1981.
Le F-16 I « Soufa » est, quant à lui, entré en service en février 2004. Il s’agit d’une variante du F-16 D Block 52, spécialement développée pour les besoins d’Israël. L’essentiel de l’électronique de bord de cet avion polyvalent biplace est d’origine israélienne. A terme, près de 102 F-16 I doivent équiper les escadrons israéliens.
