Fin de partie pour le n°2 des FARC
C’est un coup dur porté aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui détiennent une centaine d’otages, dont la franco-colombienne Ingrid Bétancourt. Le 1er mars, le gouvernement colombien a en effet a annoncé la mort de Raul Reyes, le n°2 de l’organisation terroriste, lors du bombardement du camp qu’il occupait en pleine jungle, dans le département du Putumayo, une zone située à la frontière entre la Colombie et l’Equateur.
Le ministre de la Défense, Juan Manuel Santos, a précisé lors d’une conférence de presse que 17 guérilleros des FARC avaient péri dans l’attaque menée conjointement par la police et l’armée. Le camp de la guérilla était situé en Equateur, à environ deux kilomètres du territoire colombien à partir duquel les militaires l’ont bombardé, « sans violer l’espace aérien équatorien ».
Les forces de sécurité colombiennes ont pu localiser Reyes grâce à des renseignements founis par des informateurs et à l’interception d’une communication téléphonique par satellite.
Raul Reyes, de son vrai nom Luis Edgar Devia, était un personnage important pour les FARC, le département d’Etat américain ayant d’ailleurs promis 5 millions de dollars US pour toute information permettant sa capture, comme pour celle des six autres membres du secrétariat général des FARC auquel il faisait partie. Reyes s’occupait des relations extérieures des guérilleros et c’est par son entremise que se faisaient jusqu’à présent les négociations concernant les otages.
Tenant d’une ligne dure, Reyes était pressenti pour succéder à l’actuel chef des FARC, Manuel Marulanda.
Enfin, quelques heures plus tôt, les autorités colombiennes avaient annoncé la capture de Luci Gomez Brinez, un chef militaire des FARC qui fût le géôlier pendant six ans de l’actuel ministre colombien des Affaires étrangères, Fernando Araujo.
