L’armée américaine va détruire son satellite espion en perdition

Le président George W Bush a donné l’ordre, jeudi, à l’armée américaine de détruire le satellite espion en perdition avant que ce dernier ne s’écrase sur terre. Selon Mme Christina Rocca, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de la conférence du désarmement à Genève, le satellite en question devrait rentrer dans l’atmosphère aux alentours du 6 mars prochain.

« Le président a ordonné au département de la Défense de procéder à l’interception » a déclaré James Jeffries, le conseiller adjoint à la Sécurité nationale. La décision de la Maison Blanche est motivée par le risque pour la vie humaine et l’environnement que fait courir la chute de ce satellite. Ce dernier aurait encore, selon M. Jeffries, 500 kilos d’hydrazine, le monergol utilisé pour sa propulsion et qui, à forte dose, est toxique pour le système nerveux central humain.

La mission de detruire ce satellite espion sera confiée à un bâtiment de l’US Navy qui devrait utiliser, pour ce faire, un missile tactique. Bien que « conçu pour d’autres missions », M. Jeffries a précisé que le missile et les autres systèmes associés seront reconfigurés « de façon réversible et juste pour effectuer le tir ». Les débris du satellite devrait ainsi tomber à l’eau, ce qui limitera les risques éventuels pour les populations.

En janvier 2007, la Chine avait détruit un vieux satellite météorologique avec un missile balistique de portée intermédiaire, devenant ainsi la troisième puissance militaire – avec les Etats-Unis et la Russie – à avoir une telle capacité.

Aussi, le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, a fait valoir que la mission dévolue à l’US Navy n’est pas une occasion de prouver ses capacités en matière de défense anti-satellite comme l’avait fait la Chine mais « une tentative de protéger les populations au sol » et que, contrairement à l’essai chinois, elle ne devrait pas disperser de débris en orbite, susceptibles d’endommager d’autres engins spatiaux.

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