Il n’en reste plus qu’un

Doyen des deux derniers Poilus encore en vie, Louis de Cazenave s’est éteint paisiblement ce dimanche 20 janvier à son domicile, à Brioude (Haute-Loire).

Né le 16 octobre 1897, Louis de Cazenave est incorporé, à l’âge de 19 ans, au 22e régiment d’infanterie coloniale en 1916. Il rejoint ensuite le 5e bataillon de tirailleurs sénagalais, avec lequel il participe à l’offensive du « Chemin des Dames », une des plus meutrières de la Première Guerre Mondiale. De cette expérience, il nourrira de solides convictions pacifistes. Démobilisé en 1919, il devient cheminot.

En 1941, arrêté par la police du régime de Vichy, il passe quelques semaines en prison, ce qui lui vaut de perdre son emploi. Bien qu’ayant reçu la Légion d’honneur à 98 ans, Louis de Cazenave n’était pas un homme à courir après les honneurs. A la proposition de l’ancien président Chirac de faire des obsèques nationales au dernier poilu, il avait répondu au quotidien régional « La Montagne » qu’il souhaitait au contraire qu’elles se fassent dans la « simplicité ».

Désormais, le dernier poilu encore en vie est Lazare Ponticelli. Lui aussi a refusé toute cérémonie officielle qui, selon ses termes, serait « un affront pour ceux qui sont morts avant moi. »

Il ne reste plus qu’une vingtaine d’anciens combattants vivants de la Grande Guerre, qui a fait neuf millions de morts et plus de 20 millions de blessés.

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