Une taupe identifiée à la DGSE

Début décembre, l’affaire Dasquié avait ému le monde médiatique. Guillaume Dasquié, journaliste, au demeurant excellent et compétent dans le domaine des affaires de renseignement et de terrorisme, avait été mis en examen après la perquisition de son domicile par des agents de la Direction de la surveillance du territoire.

Il lui était reproché d’avoir publié dans un article, dans Le Monde du 17 avril 2007, des extraits de notes de synthèses de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) concernant Al Qaida et les preparatifs d’attentats de la nébuleuse terroriste visant les Etats-Unis en 2001. Seul problème : ces documents étaient confidentiels et n’auraient pas dû se trouver entre ses mains et encore moins être livrés à la curiosité de tous.

En plaçant Guillaume Dasquié en garde à vue, l’objectif des policiers de la DST était de mettre un nom sur l’informateur du journaliste. Même si ce dernier n’a semble-t-il pas craqué en faisant valoir son droit à la protection de ses sources, le juge Philippe Coirre vient de mettre en examen Philippe Hayez, l’ancien directeur adjoint du renseignement de la DGSE.

Soupçonné d’avoir remis à Guillaume Dasquié les documents confidentiels, M. Hayez a été interrogé dans les locaux de la DST à Levallois-Perret.

Actuellement conseiller maître à la Cour des comptes et chargé de cours à Science Po, M. Hayez a quitté la DGSE en 2006.

 

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