Alerte au piratage informatique pour les militaires sud-coréens

Après les attaques des serveurs estoniens du printemps dernier et les tentatives d’intrusion attribuées à la Chine dans les systèmes informatiques militaires de pays occidentaux, une nouveau pas vers la guerre dans le cyberespace vient sans doute d’être franchi.

L’armée de la Corée du Sud a en effet lancé une alerte nationale pour prévenir ses soldats des risques de piratage de leurs ordinateurs personnels. Certains d’entre eux ont d’ailleurs subi des attaques au cours desquelles les pirates sont parvenus à mettre la main sur des informations personnelles.

Selon le porte-parole du ministère de la Défense sud-coréen, « aucune donnée militaire n’a été dérobée ». Pour autant, rien ne dit que les militaires visés n’aient, à un moment, transféré des informations sensibles sur leurs ordinateurs personnels. Une vaste opération de vérifications a donc été décidée afin de s’assurer qu’aucune donnée confidentielle ne se soit égarée sur les disques durs privés des militaires et des consignes basiques de sécurité ont été rappelées.

Les pirates ont envoyé un courriel infecté par un cheval de Troie avec pour objet la mention « Etat actuel des capacités militaires de la Corée du Nord » pour exciter la curiosité de leurs cibles. Le programme malveillant a permis d’ouvrir les ports des ordinateurs touchés afin les pirates puissent s’y infiltrer. L’observation des régles élémentaires, comme ne pas ouvrir de pièces jointes d’un expéditeur inconnu, la mise à jour d’un antivirus et du pare-feu, auraient sans doute été suffisantes pour contrer les attaques.

Selon les autorités, les pirates seraient étrangers. La presse sud-coréenne quant à elle, se veut plus précise et soupçonne la Chinois d’être à l’origine des attaques. Un rapport du Congrès américain de novembre 2006 évoquait l’existence en Chine d’unités spécialisée dans le piratage informatique (Net Force) qui auraient les compétences suffisantes pour s’infiltrer dans les ordinateurs du Pentagone. Par ailleurs, le FBI avance le chiffre de 1 millions de « hackers » vivant en Chine.

Aller plus loin : « U.S. – China Economic and Security Review Commission » – Report to Congress, nov. 2006 (.pdf)

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