EADS proteste contre l’annulation d’un contrat en Inde

L’avionneur européen EADS a contesté auprès du gouvernement indien l’annulation décidée au début du mois de décembre du contrat portant sur la livraison par sa filiale Eurocopter de 197 hélicoptères devant équiper l’armée.

New Delhi justifie sa décision en avançant que des irrégularités avaient été constatées lors de l’appel d’offres. Le concurrent d’Eurocopter, l’américain Bell, avait fait remarquer qu’un des officiers du comité d’évaluation du ministère de la Défense pour ce contrat était le frère du dirigeant de l’unique distributeur d’Eurocopter en Inde. De quoi alimenter des soupçons de corruption et de remettre en cause le contrat signé avec Eurocopter en février dernier.

Suite à des scandales de corruption au cours des années 1980, L’Inde a interdit tout recours à des intermédiaires pour les appel d’offres concernant le secteur de la défense.

Réfutant allégations de corruption et mettant en avant sa bonne foi, Eurocopter avait déclaré « respecter scrupuleusement les règles françaises et européennes relatives à ces questions. »

Eurocopter aurait dû fournir 197 hélicoptères légers de type Fennec, c’est à dire la version militaire de l’Ecureuil.

Théoriquement, un nouvel appel d’offres devrait prochainement être lancé. Eurocopter devrait sans doute profiter de la prochaine visite du président français Nicolas Sarkozy en Inde pour plaider sa cause. La coopération dans le nucléaire civil et d’éventuels contrats d’armement seront au menu des discussions.

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