France : le budget 2008 de la Défense presque stable

Pour la première fois depuis 1960, une loi de programmation militaire (LPM) sera executée intégralement. En effet, le projet de budget 2008 pour le ministère de la Défense, avec une enveloppe de 48 milliards d’euros, respecte les engagements fixés par la LPM 2003-2008, qui avait été présentée par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, comme celle qui devait remettre à niveau les capacités militaires françaises, auparavant mises à mal par les gouvernements précédents tant il était plus simple de se servir du budget de la défense comme variable d’ajustement.

Ainsi, en 2008, les 15,3 milliards d’euros prévus pour l’achat de matériels permettront d’atteindre les 96 milliards d’euros (valeur 2003) prévus à cet effet lors du vote de la LPM. Cependant, le projet de budget aurait pu être supérieur de 250 millions d’euros pour tenir compte de l’inflation.

Les principaux programmes de la Marine avec les frégates multimissions (FREMM) et les sous-marins Barracuda et ceux de l’armée de l’air avec le Rafale seront poursuivis. Quant à l’armée de terre, elle sera autorisée à commander 116 blindés VBCI, 5 045 systèmes de combat du “fantassin du futur” (FELIN), 22 hélicoptères NH-90 et 36 chars AMX 10 RC rénovés.

Près de 700 millions d’euros seront affectés à une provision qui atteindra les 3 milliards d’euros à la fin 2008 et qui a été inscrite en autorisation. Cette réserve sera débloquée selon les conclusions du Livre Blanc de la défense et des décisions qui en découleront. Elle pourrait notamment servir à financer le lancement du second porte-avions, pour lequel le président de la République s’est prononcé lors de la campagne.

Le budget destiné aux opérations extérieures (Opex) sera maintenu à 375 millions d’euros et les crédits aloués à différentes études (projet de drone de combat (UCAV) Neuron et de la BOA, bulle opérationnelle aéroterrestre) devraient atteindre 700 millions d’euros.

Enfin, le ministère de la Défense n’échappera pas à l’effort demandé pour réduire le déficit budgétaire de l’Etat et au plan de réduction des effectifs de la fonction publique. Au moins 6 037 postes sur 425 000 seront ainsi supprimés. En contrepartie, 102 millions d’euros seront affectés pour la revalorisation des soldes, particulièrement celles des militaires du rang et des sergents.

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